La Vieille Femme
La Vieille Femme

La Vieille Femme

Pastel sec – Dimensions : 30 x 40 cm.

Disponible à l’achat.

Texte de Laurent Rénorin : « Quand vous serez vieille… ».

Quand vous serez vieille…

« Quand vous serez bien vieille… au soir… à la chandelle… Direz chantant mes vers*… ». … Ronsard, elle ne veut pas vivre vieille… ne te fatigue pas…

Ça la plonge dans une telle détresse… la seule pensée de la vieillesse… dans une telle tristesse sans même parler de… courbatures et de faiblesse….

Les rides… et les cheveux blancs… ce n’est pas le plus dur… elle les accepte… comme s’il en pouvait être autrement… D’ailleurs, ce ne sont pas des rides… ce sont les sillons du temps qui passe… et les cheveux blancs… c’est de l’argent qui flotte dans le vent…

Les rides… et les cheveux blancs… ce n’est pas le plus important… le plus dur, c’est le manque d’amour… de… tendresse… Cette solitude quand s’absentent les proches… le bruit des pas dans les couloirs froids de l’hospice… de ce mouroir… et le contact tout aussi froid du personnel… Combien plus froids encore que la mort elle-même…

Les rides… et les cheveux blancs… ça ne lui fait pas peur … ce qu’elle redoute c’est la sénilité… être un fardeau pour la société… parler de banalités à un mur blanc… sans même s’en rendre compte… ne plus reconnaître son reflet dans le miroir… Le plus dur… c’est de dépérir…abandonnée par les siens… ou, les évitant alors… pour ne pas être un poids mort… le plus dur… c’est de rester couchée… allongée, parfois assise… toute la journée à attendre… que la Dame daigne enfin passer la prendre…

* Sonnet à Hélène, de Ronsard

Texte de Rénorin Laurent

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *