La dame au chapeau n°5 – Pastel sec – Dimensions : 30 x 40 cm.
Vendu.
Poème d’Ingrid Pich : « La Belle Comtesse ».
La Belle Comtesse
Nous étions à la Belle Époque, on portait dentelle et breloque
Ingrid Pich – 09/04/2019
Et des corsages à manche gigot, le tout rehaussé d’un chapeau
On y faisait trôner une plume, contraste avec les boucles brunes
C’était la tenue accomplie, des femmes de l’aristocratie
Issue de la fine noblesse, l’extrême beauté de la comtesse
Était connue du tout-Paris, où les hommes lui étaient acquis
Elle s’habillait de belles dentelles, toujours choisies dans du pastel
Qui se mariait parfaitement, à son opaline carnation
Le regard rempli de mystère, révélait le fort caractère
De cette demoiselle très fière, dont toute l’allure était altière
Lorsqu’elle sortait à l’Opéra, ou pour une soirée de Gala
Elle s’installait face au psyché, prenant plaisir à s’arranger
Le ton noir de sa chevelure, faisait une superbe parure
À son visage aux traits parfaits, qu’on eut pu croire à un portrait
Quelques touches de poudre nacrée, d’une légère teinte irisée
Sublimant l’aspect velouté, de ses joues joliment rosées
Se promenant sur les boulevards, négligemment elle laissait choir
Sur le sol son précieux mouchoir, tout en feignant de ne pas voir
Que dans un geste élégant, un jeune homme tout vêtu de blanc
Face à elle se lève prestement, pour le lui rendre timidement
Dans un divin battement de cils, elle l’observe et puis lui sourit
Elle a découvert grâce à lui, les charmes de la galanterie
Soudain son beau regard s’éclaire, la comtesse ne paraît plus fière
Elle reconnaît dans le passant, le bel inconnu qu’elle attend
Autour d’elle trop de prétendants, qui n’en voulaient qu’à son argent
Aussi au prestige d’un grand nom, héritage de feu ses parents
Le beau jeune homme à côté d’elle, semblait sourire jusqu’aux oreilles
Les rues de Paris étaient belles, sous l’éclat des amours nouvelles.